• Actualités

     Cette rubrique parle de l'actualité des animaux

    -Pollution Aquatique

    -Diagnostic de l'UICN

    -Thon rouge

    -Baleines

  • Pollution sonore


    L'environnement marin est rempli de bruits naturels provenant des vagues, du vent et de la pluie, ainsi que des sons émis par les organismes vivants. Auxquels s'ajoutent, et de manière croissante, les sons d'origine humaine. Cette pollution a de lourdes conséquences sur les mammifères marins, heuresement de nombreux scientifiques se mobilisent.

    Le 24 septembre 2002, entre les Canaries et le détroit de Gibraltar, des bateaux de l'OTAN procèdent à un exercice. Le même jour, 14 baleines à bec s'échouent sur les plages avoisinantes. L'autopsie révèle des lésions au niveau des oreilles internes. Cet échouage massif n'est pas le premier, mais cette fois, le doute n'est plus permis : des sons de forte puissance peuvent provoquer la mort de grands cétacés, déjà fortement menacés par la chasse et la pêche.

    Les sonars militaires à basse fréquence employés pour détecter les sous-marins, et les canons à air de forte puissance utilisés pour la prospection pétrolière offshore seraient les causes de ce problème.

    Certains pays ont réagis: Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil, Royaume-Uni. Ils ont mis en place des réglementations plus contraignantes en matière d'exploration pétrolière.                                                                    
    Tout n'est pas résolu pour autant, car les flottes de commerce croissent au rythme de la mondialisation, et emplissent les mers d'un constant grondement. Selon le rapport de l'Ifremer, l'intensité sonore y aurait ainsi augmenté en moyenne, depuis 50 ans de 10 décibel de Hertz.

    Il faut continuer d'agir

    En attendant, que faire ? En décembre 2008, à la neuvième conférence des parties de la Convention sur les espèces migratoires (CMS), la Communauté européenne a présenté un projet de résolution invitant la communauté internationale à examiner des mesures visant à réduire le bruit sous-marin. Création de "zones de protection" dans les mers et les bassins fermés et meilleur contrôle des niveaux sonores.

    Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié fin 2007, l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère va entraîner une acidification des mers et des océans. Or, cette acidification pourrait contribuer à rendre l'environnement marin plus bruyant, en diminuant la capacité d'absorption des sons à basse fréquence. Si rien ne vient enrayer cette évolution, les baleines ne seront bientôt plus de ce monde.


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  • Tous les quatre ans  l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN) se réunit pour faire le point sur la biodiversité. Son édition 2009, confirme l'effondrement du nombre des espèces à un rythme cent à mille fois plus rapide que lors des grands épisodes d'extinction du passé.
    "La communauté internationale, qui, en 2002, avait fixé pour objectif de freiner cette tendance d'ici à 2010, a échoué" a dit M.Vié. Le diagnostic de l'UICN se fonde sur l'observation de 45 000 espèces animales et végétales, réunies sur une "Liste rouge" qui, au fil des ans, s'est imposée comme une référence. C'est un petit échantillon : les experts estiment qu'il existe 15 millions d'espèces, dont 1,8 million seulement ont été décrites.

    (siège de l'UICN)


    Sur 45 000 espèces, 16 928 sont menacées d'extinction, soit un oiseau sur huit, un mammifère sur quatre et un amphibien sur trois. Derrière ces tendances globales, le rapport s'attarde sur le sort des espèces menacées utilisées par l'homme pour son alimentation ou pour la médecine traditionnelle. Pour conclure à une situation encore plus critique : 36 % des mammifères consommés par les hommes sont en danger, contre 21 % en moyenne.

    Les auteurs du rapport ont par ailleurs essayé d'évaluer l'impact futur du changement climatique. Si la plupart des espèces de la Liste rouge sont sensibles au réchauffement, un plus grand nombre d'espèces, aujourd'hui considérées en bon état de conservation, seront, selon eux, gravement touchées par la transformation de leur environnement. Aujourd'hui, la destruction des habitats liée à la poussée urbaine et à l'intensification de l'agriculture, la surexploitation et la présence d'espèces invasives restent les principales causes de l'érosion de la biodiversité.
    Heureusement, les actions de protection se multiplient au niveau local. En quelques années, elles ont, par exemple, permis à l'éléphant d'Afrique, au bison d'Europe, au zèbre de montagne, au cheval de Prévalsky, au rhinocéros unicorne d'Inde ou au tamarin lion noir du Brésil de sortir de la spirale du déclin. "C'est bien, mais pour éviter la crise d'extinction, il faut aller plus loin et plus vite", conclut l'organisation.


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    Au sein de la Commission baleinière internationale (CBI), dont la réunion annuelle s'achevait vendredi 26 juin à Madère (Portugal), le Japon fait cavalier seul. L'Archipel persiste à exiger le droit de pratiquer la chasse commerciale à la baleine. Dans le même temps, il maintient ses campagnes de chasse à des fins dites "scientifiques", qui se sont traduites par la prise de plus de 10 000 de ces cétacés depuis 1988.

    Les requins et les raies sont aussi touchés, un tiers des raies et des requins de haute mer sont menacés d'extinction, selon une étude publiée, jeudi 25 juin, par l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN). Les requins sont souvent des victimes accidentelles de la pêche au thon ou à l'espadon, mais ils sont aussi de plus en plus recherchés pour alimenter la demande asiatique en ailerons. Le grand requin-marteau ainsi que la raie mobula, qui peut atteindre 5 mètres de long, sont considérés comme les espèces plus menacés. L'UICN estime urgente l'adoption de mesures de protection.

    L'obstination nippone peut surprendre, car la question de la chasse à la baleine ne passionne guère le pays. Un sondage, réalisé en 2006 pour le compte de Greenpeace, révélait que 39 % des personnes interrogées n'avaient pas d'opinion sur ce sujet. Seulement 35 % y étaient favorables, surtout des hommes de plus de 40 ans.

    A cela s'ajoute la faiblesse de la consommation. Selon la même étude, 20 % des sondés n'ont jamais mangé de baleine. En 2008, la société Kyodo Senpaku, qui mène les campagnes de chasse dites scientifiques, affirmait que la consommation par personne et par an s'établissait à 50 grammes. A Nagasaki, ville de tradition baleinière, elle atteignait 177 grammes. Des chiffres bien loin des niveaux observés dans le passé : au début des années 1980, avant l'instauration du moratoire sur la chasse commerciale, en 1986, la consommation annuelle s'établissait à 2,3 kg par personne.

    Depuis, le prix de la baleine a augmenté, au point de dépasser celui du thon ou du boeuf, mais il n'y a pas de pénurie. Les stocks atteignaient 4 800 tonnes fin avril, le double de leur niveau au milieu des années 1990.

    Selon les japonais la production d'un kilo de viande de baleine polluerait moins que celle d'un kilo de viande de boeuf.

    CHOC DES CIVILISATIONS

    Surtout, ils défendent l'idée que la chasse baleinière relève des traditions nationales. Des indices laissent penser que cette activité se pratiquait déjà dans le nord de l'archipel longtemps avant. Elle se serait développée pendant la période d'Edo (1603-1868). La modernisation des techniques de chasse à l'ère Meiji, après 1868, a permis l'essor de l'activité en pleine mer.

    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans un contexte de pénurie alimentaire, l'occupant américain a encouragé la consommation de baleine. Bon marché et riche en protéines, cette viande était même servie dans les écoles. A la fin des années 1940, elle représentait 45 % de la consommation totale de viande du Japon.

    Qu'importe que ce chiffre ait ensuite diminué, l'Institut de recherche sur les cétacés persiste à clamer "l'importance, encore aujourd'hui, de la baleine dans l'alimentation japonaise". Partant de cette logique, les opposants à la chasse, dans l'archipel et à l'étranger, sont présentés comme des "anti-Japonais".

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  •  Quota de pêche non respectés


    A Karaburun, petit port de pêche de la région d'Izmir, spécialisé dans la pêche au thon rouge, le retour à quai des navires est particulièrement surveillé. La saison de pêche vient de commencer, et les observateurs de l'organisation écologiste Greenpeace guettent l'infraction.

    Le déchargement, le 30 avril, de 500 kg de ce poisson pêchés clandestinement ne leur aura donc pas échappé. Le navire n'avait pas l'autorisation spécifique de pêcher le thon rouge. En plus, clichés à l'appui, Greenpeace montre que les poissons, attrapés trop jeunes, ne pesaient pas plus de 12 à 20 kg, alors que le poids limite est fixé à 30 kg. L'association a envoyé un rapport au ministère.

    Si l'attention est si grande dès l'ouverture de la saison de pêche du thon rouge, c'est que la survie de cette espèce, répandue dans la partie orientale de la mer Méditerranée, est, selon les scientifiques, menacée. A ce rythme, elle pourrait même disparaître d'ici à 2012, selon une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF) publiée en avril.



    Source: Le Monde


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