• La raie manta (Manta birostris), aussi appelée « diable des mers », est un poisson cartilagineux de la famille des Myliobatidae. Elle doit son nom au mot espagnol Manta signifiant "couverture". C'est la plus grande des raies, atteignant plus de huit mètres d'envergure et plus de trois tonnes. Elle vit dans les eaux tropicales, souvent autour des récifs coralliens. C'est un être paisible et tout à fait inoffensif.


    Description

    Il s'agit d'un poisson cartilagineux rajiforme dont le corps possède deux grandes « ailes », une queue courte, ainsi qu'une tête presque plate avec, de chaque côté, deux extrémités appelés cornes céphaliques, évoquant un animal cornu, d'où son nom vernaculaire de « diable des mers ». Les yeux, petits, se trouvent aux côtés bas de chaque extrémité, en opposition à la bouche. L'animal possède, sur la phase ventrale, 5 paires d'ouïes. La mâchoire supérieure est édentée, mais l'inférieure possède plusieurs dents dont la fonction exacte est inconnue; il pourrait s'agir de parties vestigiales.La raie manta possède une coloration la plus part du temps bleue, mais peut être noire ou grise, souvent tachetée de blanc sur certaines parties. La zone ventrale de l'animal est généralement blanche, parfois tachetée de noir.

    Alimentation

    La raie manta se nourrit d'animaux planctoniques et de petits animaux nectoniques (petits poissons). Il piège ses proies et les avale grâce à sa gueule grande ouverte, les cornes céphaliques dirigeants la nourriture vers la bouche, puis l'eau est filtrée puis ressortie par les ouïes, les animaux les plus petits étant gardés pour être mangés. Ce comportement alimentaire se retrouve chez le requin baleine et le requin pèlerin.


    Comportement

    C'est un animal grégaire, vivant en bandes de quelques individus ou en couples, rarement seul. On l'observe souvent sauter hors de l'eau.ReproductionLa reproduction est sexuée. Ce sont des animaux ovovipares : les œufs éclosent dans le ventre de la femelle. Ces dernières mettent au monde leurs petits en sautant hors de l'eau.


    Vie associée

    Des poissons de la famille des Echeneidae, dont les remora s'accrochent toujours sur une raie manta pour voyager sans se fatiguer et récupérer la nourriture délaissée par leur hôte. De nombreux parasites font de même. On pense que les sauts hors de l'eau peuvent servir à se débarrasser des parasites et des rémoras accrochées.


    Lieu de vie

    La raie manta vit dans les océans: Pacifique, Atlantique et Indien.PrédateursSes seuls prédateurs connus sont l'orque, l'homme (mais de manière plus restreinte), et certains requins lorsque la raie manta est blessée ou trop faible pour se défendre.

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    Au sein de la Commission baleinière internationale (CBI), dont la réunion annuelle s'achevait vendredi 26 juin à Madère (Portugal), le Japon fait cavalier seul. L'Archipel persiste à exiger le droit de pratiquer la chasse commerciale à la baleine. Dans le même temps, il maintient ses campagnes de chasse à des fins dites "scientifiques", qui se sont traduites par la prise de plus de 10 000 de ces cétacés depuis 1988.

    Les requins et les raies sont aussi touchés, un tiers des raies et des requins de haute mer sont menacés d'extinction, selon une étude publiée, jeudi 25 juin, par l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN). Les requins sont souvent des victimes accidentelles de la pêche au thon ou à l'espadon, mais ils sont aussi de plus en plus recherchés pour alimenter la demande asiatique en ailerons. Le grand requin-marteau ainsi que la raie mobula, qui peut atteindre 5 mètres de long, sont considérés comme les espèces plus menacés. L'UICN estime urgente l'adoption de mesures de protection.

    L'obstination nippone peut surprendre, car la question de la chasse à la baleine ne passionne guère le pays. Un sondage, réalisé en 2006 pour le compte de Greenpeace, révélait que 39 % des personnes interrogées n'avaient pas d'opinion sur ce sujet. Seulement 35 % y étaient favorables, surtout des hommes de plus de 40 ans.

    A cela s'ajoute la faiblesse de la consommation. Selon la même étude, 20 % des sondés n'ont jamais mangé de baleine. En 2008, la société Kyodo Senpaku, qui mène les campagnes de chasse dites scientifiques, affirmait que la consommation par personne et par an s'établissait à 50 grammes. A Nagasaki, ville de tradition baleinière, elle atteignait 177 grammes. Des chiffres bien loin des niveaux observés dans le passé : au début des années 1980, avant l'instauration du moratoire sur la chasse commerciale, en 1986, la consommation annuelle s'établissait à 2,3 kg par personne.

    Depuis, le prix de la baleine a augmenté, au point de dépasser celui du thon ou du boeuf, mais il n'y a pas de pénurie. Les stocks atteignaient 4 800 tonnes fin avril, le double de leur niveau au milieu des années 1990.

    Selon les japonais la production d'un kilo de viande de baleine polluerait moins que celle d'un kilo de viande de boeuf.

    CHOC DES CIVILISATIONS

    Surtout, ils défendent l'idée que la chasse baleinière relève des traditions nationales. Des indices laissent penser que cette activité se pratiquait déjà dans le nord de l'archipel longtemps avant. Elle se serait développée pendant la période d'Edo (1603-1868). La modernisation des techniques de chasse à l'ère Meiji, après 1868, a permis l'essor de l'activité en pleine mer.

    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans un contexte de pénurie alimentaire, l'occupant américain a encouragé la consommation de baleine. Bon marché et riche en protéines, cette viande était même servie dans les écoles. A la fin des années 1940, elle représentait 45 % de la consommation totale de viande du Japon.

    Qu'importe que ce chiffre ait ensuite diminué, l'Institut de recherche sur les cétacés persiste à clamer "l'importance, encore aujourd'hui, de la baleine dans l'alimentation japonaise". Partant de cette logique, les opposants à la chasse, dans l'archipel et à l'étranger, sont présentés comme des "anti-Japonais".

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